Page 32 - POLITIQUE DES LANGUES
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chapitre III école bilingue de Berkeley
32 et d’une diversification en tenant compte des ressources Toute discipline a vocation à être enseignée en langues
locales et des différents moyens d’enseignement et de car son apport langagier est aussi spécifique que son
pédagogie. apport cognitif et méthodologique. C’est pourquoi l’al-
ternance est ce qu’il y a de plus fructueux : entre les
Il est capital pour la formation intellectuelle des élèves disciplines connotatives et celles dénotatives, entre les
de diversifier les approches cognitives et didactiques sciences humaines et les sciences dures et/ou expéri-
véhiculées par l’apprentissage d’une discipline en lan- mentales, mais aussi entre les disciplines plus axées
gues autre que le français. Choisir une et une seule sur l’écrit et celles plus axées sur l’oral et les pratiques
discipline dans un établissement comme enseigne- physiques ou artistiques.
ment en langues tout au long d’un curriculum risque
de s’avérer contreproductif. Ces matières enseignées À cet égard, l’éducation physique – dans sa spécificité
en langue étrangère peuvent trouver un prolongement française – est par exemple nécessaire au développe-
dans la ou les DNL enseignées au lycée, dans une ment du français LM2 mais elle peut aussi, à des
structure qui doit être cette fois validée et officialisée car moments ultérieurs de la scolarité, aider à la pratique
débouchant sur l’épreuve spécifique au baccalauréat. fine des autres langues. Elle permet de développer l’in-
POUR UNE ÉDUCATION PLURILINGUE, LA POLITIQUE des langues DE L’AEFE